Cette partie est entièrement tirée du rapport Les 4 Fantastiques des territoires en transition produit par la Fabrique des Transitions.
Porter et piloter une transition systémique nécessitent de penser le territoire comme un écosystème. Au sein de cet écosystème, on repère deux grandes catégories d’acteurs : les acteurs publics et les acteurs privés.
L’élu
Des élus issus de territoires de différentes échelles : des n°1 de l’exécutif, des adjoints, des vice-présidents ou des conseillers délégués.
L’agent territorial
Les agents représentent les diverses échelles d’intervention des collectivités territoriales et des structures associées : commune, EPCI de la communauté de commune à la Métropole, Département, PETR…
L’acteur socio-économique
Des représentants de structures de terrain sur toutes les thématiques de la transition (alimentation, mobilité, énergies, santé…), constitués en collectifs informels, en associations, en sociétés coopératives… .
L’agent de l’État territorial
Les services des directions départementale des territoires et de la mer (DDTM) et directions départementale des territoires (DDT), représentants des préfectures, d’autres ministères (agriculture par exemple) et des opérateurs de l’État (ADEME…).
Remarques préliminaires
Les acteurs publics n’ont pas le monopole de l’intérêt général même s’ils ont une responsabilité centrale pour préserver et développer les communs. Parmi les acteurs publics, il faut distinguer les collectivités territoriales de l’État territorial.
- Les collectivités ne sont pas un bloc monolithique, elles sont composées d’élus et d’agents.
- L’État, lui, est représenté par une diversité d’organismes : c’est autant la DDT (Direction départementale des territoires), la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) que l’ADEME, le CEREMA, les DRAAF (Direction régionale de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt) ou encore l’Éducation nationale.
Les acteurs privés quant à eux sont des acteurs socio-économiques1, ils représentent des entreprises, des associations ou des acteurs de l’ESS, des collectifs de citoyens, des associations culturelles, des universités…
Le choix de mettre en lumière ces quatre acteurs est forcément limité, mais il permet néanmoins de poser et de prendre en charge quatre points de vue complémentaires et de créer les conditions minimales d’un véritable dialogue multi-acteurs. Ces catégories d’acteurs ont été pensées dans le but de rendre apparents les espaces de coopération possibles mais évidemment, la réalité est beaucoup moins cloisonnée et les catégories d’acteurs constitutives des écosystèmes en transition beaucoup plus fines. Une fois réunis, ces 4 acteurs ont plus de chances de faire aboutir des projets systémiques.
Cela nécessite de créer des espaces pour se rencontrer et de comprendre d’où parle chacun : quelles sont leurs attentes et à quels enjeux respectifs et communs font-ils face ? C’est une manière de mettre autour de la table une diversité de points de vue, de croiser les approches, les compétences et les expériences et d’être complémentaires : en une phrase, de faire écosystème dans une logique d’alliance !