Ville sans voiture

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Ville sans voiture

Description

Rendre la ville à ses habitants, dynamiser les commerces de quartier : voici l’objectif de la ville sans voiture. Il s’agit de ville où la norme de la mobilité est inversée: la matrice principale repose sur les transports en commun, la “marchabilité” ainsi que la qualité des infrastructures cyclables. Il ne s’agit aucunement d’utopie. De nombreuses villes ont progressivement rendu l’espace public aux citoyens. Contrairement à une idée reçue, cette demande est parfois relayée par les commerçants. Malheureusement, beaucoup de temps a été perdu à cause des lobbies depuis plusieurs décennies.

En 1991, [...] la Commission européenne a commandé un rapport auprès d’un bureau d’études spécialiste des mobilités durables (Tecnoser) sur le thème de la « ville sans voitures ». En juin 1992, le commissaire européen à l’environnement, Carlo Ripa di Meana, a présenté officiellement les résultats d’une étude quasi-confidentielle dont le titre était: « Proposition de recherche pour une ville sans voiture ». Les conclusions de l’étude sont positives. Il était possible de concevoir une ville libérée de ses automobiles. En fonction de la densité de l’agglomération concernée, la ville sans voiture coûterait de 2 à 5 fois moins que nos cités congestionnées. Malheureusement, le lobbying existait déjà à la Commission européenne et l’industrie automobile a fait pression contre ces projets (Carfree, 2012)

Une ville existante peut se transformer en “ville sans voiture” en réservant certaines places et rues à l'usage exclusif des piétons; stratégiquement, ces espaces seront fermés au trafic automobile. Cela peut se faire au moyen de potelets de ville (barrières physiques). Ils peuvent être fixes, ou mobiles afin d ‘autoriser une partie de la circulation comme les transports publics, les camionnettes qui doivent approvisionner les points de vente en ville, les camions à ordures, mais l'accès des voitures personnelles reste interdit.

Après la fermeture des rues et des places à la circulation des voitures privées, des réseaux piétons et cyclistes émergent progressivement et relient plusieurs parties de la ville. Dans le souci d'éviter les conflits d’usage de la voie publique entre automobilistes et piétons, des réseaux piétonniers peuvent émerger au-dessus du niveau de la route ou au-dessous de la rue (ville souterraine) pour desservir les grands centres-villes.

La ville sans voiture permet d’obtenir de nombreux avantages et s’inscrit totalement dans une politique de gestion des risques: 

  • Réduction drastique de la pollution de l’air et de l’eau
  • Mobilité active : réduction du surpoids
  • Sécurisation de l’intégrité physique (accidents, morts)
  • Réduction des dépendances envers les pays fournisseurs d’énergie (risques géopilitiques)
  • Gains financiers pour la population (le système tout-voiture coûte cher, les classes populaires et moyennes en pâtissent). L’augmentation de l’infrastructure pro-vélo permet à toutes classes sociales de se déplacer
  • Maîtrise du temps de parcours
  • Désartificialisation des sols (prévention des risques inondations, amélioration de la biodiversité)
  • Moindres besoins en bitume (sous-produit pétrolier très polluant)
  • Peu de nuisances sonores (moindre stress et meilleure santé des habitants)
  • Plus de liens sociaux en se réappropriant l’usage de la ville

 

Diverses mesures sont mises en place selon les villes concernées:

  • Commerces et activités économiques
    • Bannissement des centres commerciaux en périphérie afin de protéger les petits commerces
    • Certaines activités sont pérennisées tandis que d’autres sont abandonnées (par ex la station de travail en extérieur, équipée du Wi-Fi et de l’éclairage a été reconvertie en abris pour chèvres à l’extérieur d’Oslo).
  • Voiries:
    • Suppression des rues à double sens
    • Aménagement de voirie sans obstacle urbain
    • Rues progressivement interdites aux voitures.
    • Transformation de voies routières en voies douces: transports publics, vélos
    • avantages pour les véhicules électriques: péages et parkings gratuits, autorisation de circuler dans les couloirs de bus
    • forte impulsion concernant la construction de pistes cyclables
    • l’organisation de la voirie peut se faire avec les associations de quartier afin d’obtenir l’assentiment de la population (voir les “superilles” de Barcelone)
  • développement de nouveaux modes de transport
    • création de nouvelles lignes de transports en commun
    • développement du TAD (taxi à la demande) 
  • Parkings:
    • Suppression de parkings (souvent dans les villes)
    • Immenses « parkings de dissuasion » entièrement gratuits pendant vingt-quatre heures
    • transformation de parkings voitures en parkings vélos
  • Limitations de vitesse à 30 km/h. 
    • Seules les voitures de livraison sont autorisées à circuler ainsi que les riverains, les personnes handicapées. 
    • La vitesse est limitée à 20 km/h, voire à 10 km/h
  • Marchabilité:
    • Suppression de certains trottoirs
    • Inversement certains trottoirs sont élargis
    • Passages piétons surélevés
  • zones de rencontres et réaménagements d’espaces:
    • Installation de bancs
    • Aires de jeux pour enfants
    • Transformations d’anciens parkings à ciel ouvert en parcs et ponts en promenades
    • terrasses
    • espaces végétalisés et aménagements paysagers

 

Enjeux relatifs à la mise en place

  • Expertise/ nombre d’acteurs/ complexité
  • Durée
  • Coût :
  • Equipement :

 

Contributions à la résilience

  • Réduction drastique des pollutions de l’air et de l’eau: biodiversité, santé directe
  • Réduction énergétique: prévention des risques de rupture d’approvisionnement => moindre risques liés à la géopolitiques des matières premières
  • Possibilité de débitumer les sols (purification de l’eau, de l’air, climatisation par la végétalisation)
  • Amélioration de la santé (moindre stress, moins de pollutions en tout genre)

 

Points d’attention

  • Travaux potentiellement considérables (consommation de matières premières)
  • Acceptation par les citoyen(ne)s et les commerçants

 

Exemples inspirants

Exemple 1: Pontevedra 

  • Lieu : Pontevedra (Espagne)
  • Source(s) : https://positivr.fr/pontevedra-espagne-ville-sans-voiture/
  • https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

Description :

En 1999, lorsque Miguel Anxo Fernandez Lores se présente aux élections municipales, la cité de Galice est congestionnée par la circulation. Il propose aux citoyen(ne)s de rendre la ville accessible à tou(te)s, notamment aux plus vulnérables (personnes handicapées, seniors et enfants). 

Depuis le milieu des années 2000, les habitants de cette ville de de 83000 habitants en Galice (Espagne) vivent dans une ville sans voiture. La pollution a ainsi chuté de 65%..

Lors de son élection en 1999, le maire actuel (réélu pour la 4 fois) a déclaré la guerre aux 27 000 automobiles qui circulaient dans le centre-ville. 

Mesures :

  • Bannissement des centres commerciaux en périphérie afin de protéger les petits commerces
  • Suppression des rues à double sens
  • D’immenses « parkings de dissuasion », entièrement gratuits pendant vingt-quatre heures ont été organisés. Un parking de 4 000 places gratuites se trouve à une dizaine de minutes à pied du centre historique. 
  • Limitations de vitesse à 30 km/h. Seules les voitures de livraison sont autorisées à circuler ainsi que les riverains. La vitesse est limitée à 20 km/h, et même à 10 km/h dans le centre historique (où seuls les véhicules des professionnels, des résidents et des personnes handicapées sont autorisés à circuler).
  • Dans le centre historique : suppression des trottoirs et aménagement d’une voirie sans obstacle urbain
  • Installation de bancs, d’aires de jeux pour enfants, d’espaces végétalisés, aménagements paysagers
  • Trottoirs élargis, passages piétons surélevés

Résultats :

  • Le trafic automobile a diminué de 90% 
  • 70% des déplacements se font à pied ou à vélo
  • La pollution de l’air a chuté de 65% 
  • Moins de bruit.
  • Beaucoup moins d’accidents de circulation
  • « Marchabilité » : pour se rendre d’un bout à l’autre de la ville, il faut compter une demi-heure. Des panneaux affichent les distances et le temps de marche entre les lieux du centre-ville.

 

Exemple 2 : Oslo

  • Lieu : Oslo (Norvège)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html
  • https://www.rtbf.be/article/a-oslo-les-bienfaits-d-un-centre-ville-presque-sans-voiture-10638916

Description :

La municipalité en a fait une question de bien vivre et pour vaincre les résistances de certain(e)s habitant(e)s, elle met en avant les nouvelles activités qui pourront y être développées.

Mesures :

  • divers avantages accordés aux véhicules électriques: péages et parkings gratuits, autorisation de circuler dans les couloirs de bus… 
  • 760 places de parking public ont été supprimées. 
  • Les rues sont progressivement interdites aux voitures.
  • En 2017, il y a eu 6 projets pilotes lancés pour tester diverses solutions : pistes cyclables élargies, terrasses, espaces verts, jeux. Certaines activités ont été pérennisées tandis que d’autres ont été abandonnées, par ex la station de travail en extérieur, équipée du Wi-Fi et de l’éclairage a été reconvertie en abris pour chèvres à l’extérieur d’Oslo.

Résultats notables

  • Après avoir réduit le nombre de voitures en centre-ville, la fréquentation des boutiques aurait ainsi progressé de près de 10%.

 

Exemple 3 : Les « superilles » de Barcelone se multiplient

  • Lieu : Barcelone (Espagne)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

Description :

Entre 2015 et 2019, Barcelone a développé 4 superilles. Ce super-îlot est composé de 9 îlots (3 pâtés de maison en large et autant en travers). Les seuls déplacements à l’intérieur de ces systèmes sont limités aux urgences, transports publics et aux riverains.

Du mobilier urbain a été rajouté ainsi que des jeux pour enfants. Les intersections sont transformées en places publiques.

Certains super-îlots ont été dessinés avec les associations de riverains afin d’obtenir l’assentiment de la population riveraine.

2 ans après la transformation, le nombre de commerces a augmenté de 30% et le trafic automobile de 60%. Les riverains, piétons, cyclistes ont gagné 25 000m2 de superficie.

L’objectif des superilles est de contribuer à la réduction de 45% d’émissions de CO2 entre 2019 et 2030.

 

Exemple 4 : plan de mobilité durable à Ljubljana

  • Lieu : Ljubljana (Slovénie)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

 Description :

Mesures dans le cadre d'un plan de mobilité durable adopté en 2007:

  • Sur la rue Slovenska, les bus, les cyclistes et les piétons se partagent équitablement l’espace public, là les klaxons des voitures rythmaient auparavant le quotidien de la ville. 
  • fermeture progressive du centre-ville aux véhicules motorisés; seuls les bus, taxis et véhicules de livraison ayant le droit d’y circuler.
  • Les parkings à ciel ouvert ont été transformés en parcs et les ponts en promenades, à l’instar du Triple Pont (haut lieu touristique).
  • Doublement du système de vélos en location qui était à l'origine de 300 vélos et 30 stations
  • Animation du projet en lien avec les habitants et les commerçants pour comprendre leurs réticences
  • extension du réseau de bus du centre-ville vers la périphérie
  • Système de Park-and-ride afin de laisser sa voiture en périphérie et de se rendre au centre-ville en transports en commun

Résultats :

  • Sur la rue Slovenska, principal axe routier de Ljubljana, 
    • la pollution sonore a baissé de 6 décibels
    • les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 70%. 
  • 14 000 évènements divers organisés chaque année sur les places rendues aux piétons

Les personnes à mobilité réduite (PMR) font appel à des véhicules électriques avec chauffeur afin de se déplacer dans la zone piétonne. 

Cette transition écologique ne s’est pas faite sans réticences. « De nombreuses personnes ont craint que la ville meure en l’absence de circulation automobile. C’était important de discuter avec les citoyens et les commerçants pour leur expliquer qu’elle en serait plus animée », rapporte la municipalité. 

 

Exemple 5 : Pays-Bas

  • Lieu : Pays-Bas
  • Source(s) : https://www.france24.com/fr/europe/20230907-comment-les-pays-bas-sont-devenus-un-pays-de-v%C3%A9lo

 Description :

Aux Pays-Bas, la part modale du vélo est de 27 % vs 4 % en France. Pourtant, jusque dans les années 1970, la tendance était bien de favoriser la voiture, comme partout en Europe. Un mouvement citoyen est venu changer la donne, aidé par les chocs pétroliers successifs qui ont renchéri le coût des hydrocarbures ainsi qu’une envie de changer le modèle mortifère basé sur la voiture: en 1971, aux Pays-Bas, le nombre de victimes de la route a atteint 3 300 morts, dont 400 enfants. Des citoyens sont passés à l’action, ses membres ont manifesté à vélo, occupé les endroits fortement touchés par les accidents et fermé des rues à la circulation automobile pour pouvoir laisser les enfants jouer dehors en toute sécurité. Certains rassemblements ont atteint plus de 10 000 personnes.

Les militants se sont associés aux autorités pour créer de meilleures infrastructures. Aujourd'hui, les Pays-Bas comptent près de 35 000 km de pistes cyclables. Autour de la gare d’Amsterdam, on compte environ 22 000 places  de vélo.

 

Exemple 6 : Arras, place des héros sans voiture

  • Lieu : Arras (62)
  • Source(s) : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/arras/arras-place-heros-totalement-pietonne-21-mars-1438699.html

 Description :

Suite à une expérience concluante, la place des héros d’Arras a été entièrement rendue aux piétons. Des accès spécifiques pour les résidents ayant un accès garage ont été mis en place. Les cafetiers en ont profité pour agrandir leurs terrasses. Un comité d’usagers composé de commerçants et de riverains ont proposé le plan de circulation. Au final, les commerçants ont été vraiment demandeurs de cette mesure.

 

Exemple 7 : La Rochelle, 1ère ville cyclable de France

  • Lieu : La Rochelle (17)
  • Source(s) : https://www.wedemain.fr/initiatives-territoires/themes/mobilite/la-rochelle-premiere-ville-cyclable-de-france/

 Description :

L’usage du vélo représente 2% en France contre 7% dans l’agglomération de La Rochelle et 10% des trajets en ville. La moitié des infrastructures cyclables sont en site propre et le territoire compte 280 km d’aménagements cyclables. On y trouve également 105 stations en libre service. L’objectif est de doubler d’ici à 2030 l’usage du vélo: multiplication des voies sécurisées, campagnes de sensibilisation et actions programmées

 

Ressources

  • ...

 

Bibliographie

 

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Description

Rendre la ville à ses habitants, dynamiser les commerces de quartier : voici l’objectif de la ville sans voiture. Il s’agit de ville où la norme de la mobilité est inversée: la matrice principale repose sur les transports en commun, la “marchabilité” ainsi que la qualité des infrastructures cyclables. Il ne s’agit aucunement d’utopie. De nombreuses villes ont progressivement rendu l’espace public aux citoyens. Contrairement à une idée reçue, cette demande est parfois relayée par les commerçants. Malheureusement, beaucoup de temps a été perdu à cause des lobbies depuis plusieurs décennies.

En 1991, [...] la Commission européenne a commandé un rapport auprès d’un bureau d’études spécialiste des mobilités durables (Tecnoser) sur le thème de la « ville sans voitures ». En juin 1992, le commissaire européen à l’environnement, Carlo Ripa di Meana, a présenté officiellement les résultats d’une étude quasi-confidentielle dont le titre était: « Proposition de recherche pour une ville sans voiture ». Les conclusions de l’étude sont positives. Il était possible de concevoir une ville libérée de ses automobiles. En fonction de la densité de l’agglomération concernée, la ville sans voiture coûterait de 2 à 5 fois moins que nos cités congestionnées. Malheureusement, le lobbying existait déjà à la Commission européenne et l’industrie automobile a fait pression contre ces projets (Carfree, 2012)

Une ville existante peut se transformer en “ville sans voiture” en réservant certaines places et rues à l'usage exclusif des piétons; stratégiquement, ces espaces seront fermés au trafic automobile. Cela peut se faire au moyen de potelets de ville (barrières physiques). Ils peuvent être fixes, ou mobiles afin d ‘autoriser une partie de la circulation comme les transports publics, les camionnettes qui doivent approvisionner les points de vente en ville, les camions à ordures, mais l'accès des voitures personnelles reste interdit.

Après la fermeture des rues et des places à la circulation des voitures privées, des réseaux piétons et cyclistes émergent progressivement et relient plusieurs parties de la ville. Dans le souci d'éviter les conflits d’usage de la voie publique entre automobilistes et piétons, des réseaux piétonniers peuvent émerger au-dessus du niveau de la route ou au-dessous de la rue (ville souterraine) pour desservir les grands centres-villes.

La ville sans voiture permet d’obtenir de nombreux avantages et s’inscrit totalement dans une politique de gestion des risques: 

  • Réduction drastique de la pollution de l’air et de l’eau
  • Mobilité active : réduction du surpoids
  • Sécurisation de l’intégrité physique (accidents, morts)
  • Réduction des dépendances envers les pays fournisseurs d’énergie (risques géopilitiques)
  • Gains financiers pour la population (le système tout-voiture coûte cher, les classes populaires et moyennes en pâtissent). L’augmentation de l’infrastructure pro-vélo permet à toutes classes sociales de se déplacer
  • Maîtrise du temps de parcours
  • Désartificialisation des sols (prévention des risques inondations, amélioration de la biodiversité)
  • Moindres besoins en bitume (sous-produit pétrolier très polluant)
  • Peu de nuisances sonores (moindre stress et meilleure santé des habitants)
  • Plus de liens sociaux en se réappropriant l’usage de la ville

 

Diverses mesures sont mises en place selon les villes concernées:

  • Commerces et activités économiques
    • Bannissement des centres commerciaux en périphérie afin de protéger les petits commerces
    • Certaines activités sont pérennisées tandis que d’autres sont abandonnées (par ex la station de travail en extérieur, équipée du Wi-Fi et de l’éclairage a été reconvertie en abris pour chèvres à l’extérieur d’Oslo).
  • Voiries:
    • Suppression des rues à double sens
    • Aménagement de voirie sans obstacle urbain
    • Rues progressivement interdites aux voitures.
    • Transformation de voies routières en voies douces: transports publics, vélos
    • avantages pour les véhicules électriques: péages et parkings gratuits, autorisation de circuler dans les couloirs de bus
    • forte impulsion concernant la construction de pistes cyclables
    • l’organisation de la voirie peut se faire avec les associations de quartier afin d’obtenir l’assentiment de la population (voir les “superilles” de Barcelone)
  • développement de nouveaux modes de transport
    • création de nouvelles lignes de transports en commun
    • développement du TAD (taxi à la demande) 
  • Parkings:
    • Suppression de parkings (souvent dans les villes)
    • Immenses « parkings de dissuasion » entièrement gratuits pendant vingt-quatre heures
    • transformation de parkings voitures en parkings vélos
  • Limitations de vitesse à 30 km/h. 
    • Seules les voitures de livraison sont autorisées à circuler ainsi que les riverains, les personnes handicapées. 
    • La vitesse est limitée à 20 km/h, voire à 10 km/h
  • Marchabilité:
    • Suppression de certains trottoirs
    • Inversement certains trottoirs sont élargis
    • Passages piétons surélevés
  • zones de rencontres et réaménagements d’espaces:
    • Installation de bancs
    • Aires de jeux pour enfants
    • Transformations d’anciens parkings à ciel ouvert en parcs et ponts en promenades
    • terrasses
    • espaces végétalisés et aménagements paysagers

 

Enjeux relatifs à la mise en place

  • Expertise/ nombre d’acteurs/ complexité
  • Durée
  • Coût :
  • Equipement :

 

Contributions à la résilience

  • Réduction drastique des pollutions de l’air et de l’eau: biodiversité, santé directe
  • Réduction énergétique: prévention des risques de rupture d’approvisionnement => moindre risques liés à la géopolitiques des matières premières
  • Possibilité de débitumer les sols (purification de l’eau, de l’air, climatisation par la végétalisation)
  • Amélioration de la santé (moindre stress, moins de pollutions en tout genre)

 

Points d’attention

  • Travaux potentiellement considérables (consommation de matières premières)
  • Acceptation par les citoyen(ne)s et les commerçants

 

Exemples inspirants

Exemple 1: Pontevedra 

  • Lieu : Pontevedra (Espagne)
  • Source(s) : https://positivr.fr/pontevedra-espagne-ville-sans-voiture/
  • https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

Description :

En 1999, lorsque Miguel Anxo Fernandez Lores se présente aux élections municipales, la cité de Galice est congestionnée par la circulation. Il propose aux citoyen(ne)s de rendre la ville accessible à tou(te)s, notamment aux plus vulnérables (personnes handicapées, seniors et enfants). 

Depuis le milieu des années 2000, les habitants de cette ville de de 83000 habitants en Galice (Espagne) vivent dans une ville sans voiture. La pollution a ainsi chuté de 65%..

Lors de son élection en 1999, le maire actuel (réélu pour la 4 fois) a déclaré la guerre aux 27 000 automobiles qui circulaient dans le centre-ville. 

Mesures :

  • Bannissement des centres commerciaux en périphérie afin de protéger les petits commerces
  • Suppression des rues à double sens
  • D’immenses « parkings de dissuasion », entièrement gratuits pendant vingt-quatre heures ont été organisés. Un parking de 4 000 places gratuites se trouve à une dizaine de minutes à pied du centre historique. 
  • Limitations de vitesse à 30 km/h. Seules les voitures de livraison sont autorisées à circuler ainsi que les riverains. La vitesse est limitée à 20 km/h, et même à 10 km/h dans le centre historique (où seuls les véhicules des professionnels, des résidents et des personnes handicapées sont autorisés à circuler).
  • Dans le centre historique : suppression des trottoirs et aménagement d’une voirie sans obstacle urbain
  • Installation de bancs, d’aires de jeux pour enfants, d’espaces végétalisés, aménagements paysagers
  • Trottoirs élargis, passages piétons surélevés

Résultats :

  • Le trafic automobile a diminué de 90% 
  • 70% des déplacements se font à pied ou à vélo
  • La pollution de l’air a chuté de 65% 
  • Moins de bruit.
  • Beaucoup moins d’accidents de circulation
  • « Marchabilité » : pour se rendre d’un bout à l’autre de la ville, il faut compter une demi-heure. Des panneaux affichent les distances et le temps de marche entre les lieux du centre-ville.

 

Exemple 2 : Oslo

  • Lieu : Oslo (Norvège)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html
  • https://www.rtbf.be/article/a-oslo-les-bienfaits-d-un-centre-ville-presque-sans-voiture-10638916

Description :

La municipalité en a fait une question de bien vivre et pour vaincre les résistances de certain(e)s habitant(e)s, elle met en avant les nouvelles activités qui pourront y être développées.

Mesures :

  • divers avantages accordés aux véhicules électriques: péages et parkings gratuits, autorisation de circuler dans les couloirs de bus… 
  • 760 places de parking public ont été supprimées. 
  • Les rues sont progressivement interdites aux voitures.
  • En 2017, il y a eu 6 projets pilotes lancés pour tester diverses solutions : pistes cyclables élargies, terrasses, espaces verts, jeux. Certaines activités ont été pérennisées tandis que d’autres ont été abandonnées, par ex la station de travail en extérieur, équipée du Wi-Fi et de l’éclairage a été reconvertie en abris pour chèvres à l’extérieur d’Oslo.

Résultats notables

  • Après avoir réduit le nombre de voitures en centre-ville, la fréquentation des boutiques aurait ainsi progressé de près de 10%.

 

Exemple 3 : Les « superilles » de Barcelone se multiplient

  • Lieu : Barcelone (Espagne)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

Description :

Entre 2015 et 2019, Barcelone a développé 4 superilles. Ce super-îlot est composé de 9 îlots (3 pâtés de maison en large et autant en travers). Les seuls déplacements à l’intérieur de ces systèmes sont limités aux urgences, transports publics et aux riverains.

Du mobilier urbain a été rajouté ainsi que des jeux pour enfants. Les intersections sont transformées en places publiques.

Certains super-îlots ont été dessinés avec les associations de riverains afin d’obtenir l’assentiment de la population riveraine.

2 ans après la transformation, le nombre de commerces a augmenté de 30% et le trafic automobile de 60%. Les riverains, piétons, cyclistes ont gagné 25 000m2 de superficie.

L’objectif des superilles est de contribuer à la réduction de 45% d’émissions de CO2 entre 2019 et 2030.

 

Exemple 4 : plan de mobilité durable à Ljubljana

  • Lieu : Ljubljana (Slovénie)
  • Source(s) : https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/12/cinq-exemples-de-grandes-villes-qui-ont-banni-les-voitures_5475072_4811534.html

 Description :

Mesures dans le cadre d'un plan de mobilité durable adopté en 2007:

  • Sur la rue Slovenska, les bus, les cyclistes et les piétons se partagent équitablement l’espace public, là les klaxons des voitures rythmaient auparavant le quotidien de la ville. 
  • fermeture progressive du centre-ville aux véhicules motorisés; seuls les bus, taxis et véhicules de livraison ayant le droit d’y circuler.
  • Les parkings à ciel ouvert ont été transformés en parcs et les ponts en promenades, à l’instar du Triple Pont (haut lieu touristique).
  • Doublement du système de vélos en location qui était à l'origine de 300 vélos et 30 stations
  • Animation du projet en lien avec les habitants et les commerçants pour comprendre leurs réticences
  • extension du réseau de bus du centre-ville vers la périphérie
  • Système de Park-and-ride afin de laisser sa voiture en périphérie et de se rendre au centre-ville en transports en commun

Résultats :

  • Sur la rue Slovenska, principal axe routier de Ljubljana, 
    • la pollution sonore a baissé de 6 décibels
    • les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 70%. 
  • 14 000 évènements divers organisés chaque année sur les places rendues aux piétons

Les personnes à mobilité réduite (PMR) font appel à des véhicules électriques avec chauffeur afin de se déplacer dans la zone piétonne. 

Cette transition écologique ne s’est pas faite sans réticences. « De nombreuses personnes ont craint que la ville meure en l’absence de circulation automobile. C’était important de discuter avec les citoyens et les commerçants pour leur expliquer qu’elle en serait plus animée », rapporte la municipalité. 

 

Exemple 5 : Pays-Bas

  • Lieu : Pays-Bas
  • Source(s) : https://www.france24.com/fr/europe/20230907-comment-les-pays-bas-sont-devenus-un-pays-de-v%C3%A9lo

 Description :

Aux Pays-Bas, la part modale du vélo est de 27 % vs 4 % en France. Pourtant, jusque dans les années 1970, la tendance était bien de favoriser la voiture, comme partout en Europe. Un mouvement citoyen est venu changer la donne, aidé par les chocs pétroliers successifs qui ont renchéri le coût des hydrocarbures ainsi qu’une envie de changer le modèle mortifère basé sur la voiture: en 1971, aux Pays-Bas, le nombre de victimes de la route a atteint 3 300 morts, dont 400 enfants. Des citoyens sont passés à l’action, ses membres ont manifesté à vélo, occupé les endroits fortement touchés par les accidents et fermé des rues à la circulation automobile pour pouvoir laisser les enfants jouer dehors en toute sécurité. Certains rassemblements ont atteint plus de 10 000 personnes.

Les militants se sont associés aux autorités pour créer de meilleures infrastructures. Aujourd'hui, les Pays-Bas comptent près de 35 000 km de pistes cyclables. Autour de la gare d’Amsterdam, on compte environ 22 000 places  de vélo.

 

Exemple 6 : Arras, place des héros sans voiture

  • Lieu : Arras (62)
  • Source(s) : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/arras/arras-place-heros-totalement-pietonne-21-mars-1438699.html

 Description :

Suite à une expérience concluante, la place des héros d’Arras a été entièrement rendue aux piétons. Des accès spécifiques pour les résidents ayant un accès garage ont été mis en place. Les cafetiers en ont profité pour agrandir leurs terrasses. Un comité d’usagers composé de commerçants et de riverains ont proposé le plan de circulation. Au final, les commerçants ont été vraiment demandeurs de cette mesure.

 

Exemple 7 : La Rochelle, 1ère ville cyclable de France

  • Lieu : La Rochelle (17)
  • Source(s) : https://www.wedemain.fr/initiatives-territoires/themes/mobilite/la-rochelle-premiere-ville-cyclable-de-france/

 Description :

L’usage du vélo représente 2% en France contre 7% dans l’agglomération de La Rochelle et 10% des trajets en ville. La moitié des infrastructures cyclables sont en site propre et le territoire compte 280 km d’aménagements cyclables. On y trouve également 105 stations en libre service. L’objectif est de doubler d’ici à 2030 l’usage du vélo: multiplication des voies sécurisées, campagnes de sensibilisation et actions programmées

 

Ressources

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Bibliographie

 

Fiches actions rédigées et répertoriées par : Jérôme François, Loïc Marcé.

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