Former les équipes des espaces verts sur la biodiversité, syntropie, etc.

Former les équipes des espaces verts sur la biodiversité, syntropie, etc.

Proposer une amélioration/correction

Former les équipes des espaces verts sur la biodiversité, syntropie, etc.

Description

L’enjeu de cette approche du paysagisme consiste à préserver la faune et la flore ainsi qu’à favoriser sa régénération. Actuellement, les politiques d’aménagement paysager relèvent majoritairement de pratiques conventionnelles d’aménagement sans recherche d’amélioration de la biodiversité et encore moins de production alimentaire.

La première des choses à faire est de diminuer les pollutions (dont l’usage des phytosanitaires/pesticides) ainsi que stopper la destruction de leurs habitats. 

Afin de protéger la faune, il faut diversifier les types d’habitat et maintenir les trames vertes

La population d’insectes est dans une phase d’effondrement et ce depuis maintenant quelques décennies à cause de l’usage massif des pesticides. Or, ils contribuent de façon massive au maintien de nos productions agricoles, notamment celle des fruits et donc des légumes-fruits. Sans insectes, il faudra prendre un pinceau afin de polliniser de nombreuses plantes si on veut continuer de produire des fruits (incluant aussi les légumes-fruits: melons, pastèques, petits pois, tomates etc. )

Par ailleurs, le paysagisme peut apporter de nombreux services aux populations d’insectes. A titre d’exemple, certains insectes, tels que les papillons, sont inféodés à certaines plantes dont les orties sur lesquelles ils pondent leurs œufs. Si une plante disparaît, il ne peut plus se reproduire: l’animal inféodé disparait également. D’autre part, certaines plantes mellifères bénéficient à certains insectes mais pas à d’autres : le lilas ne nourrit pas vraiment les abeilles mais nourrit les papillons. 

  1. Fournir le gîte et le couvert

L’enjeu consiste à multiplier les divers habitats (hautes herbes, arbustes « hôtels à insectes » tels que le sureau noir ou le lierre, tas de feuilles mortes, tas de branchages et haies sèches) ainsi qu’à installer des essences mellifères (arbres, arbustes, fleurs) qui fleuriront sur la plus grande partie de l’année tout en fournissant du nectar, du pollen, du miellat ou encore de la propolis. Certaines essences sont cruciales ; le noisetier fournira du pollen en fin d’hiver, le lierre fournira pléthore de nectar, de pollen et de propolis avant l’arrivée de l’automne. La renouée du Japon, considérée comme invasive, est pourtant une grande pourvoyeuse de nectar et de pollen à la fin de la saison.

Viser l’esthétisme ainsi que des objectifs de préservation de la biodiversité ne sont pas des buts irréconciliables. Par exemple, les hibiscus peuvent être recherchés pour leur esthétisme mais aussi pour leur fourniture en nectar et de pollen en plein été et ce, sur une période de floraison relativement étalée pendant tout l’été.

      2. Multiplication des boutures et récoltes de graines

Afin de protéger la flore, il faut diversifier les types de plantes pour permettre le maintien voire le développement de la génétique. Le développement des plantes ainsi que la conservation de la génétique est dépendant de certains grainetiers. Jusqu’à présent, rien n’est fait sur les communes pour ramasser et conserver les graines qui peuvent être disséminées sur d’autres parties du territoire afin de brasser la génétique. Puisque le but actuel est souvent d’atteindre un certain niveau d’esthétisme, les plantes ne sont jamais conservées sur pied jusqu’à la récolte de leurs graines. Cette tâche est très rarement considérée.

Dans un même objectif de réduction des coûts, de nombreuses plantes peuvent être bouturées afin d’être (im)plantées sur d’autres endroits du territoire.

=> récolter, conserver les graines, conserver les noyaux éventuellement en intégrant les citoyens

      3. techniques de syntropie

La taille régulière des arbres et des arbustes est à la base de cette technique d'agroforesterie successionnelle, inspirée par le fonctionnement de la forêt. Cette taille se pratique notamment avant la pluie (ou un arrosage) et pendant la période de forte croissance foliaire, à savoir entre Avril et Juin. Les résidus de taille sont placés au sol ce qui va créer un flux important de matière organique ligneuse en direction du sol. Ce flux va participer au développement des champignons et ainsi (re)construire les sols. Le principe de syntropie s’inspire du fonctionnement des forêts dans le temps et dans l’espace.

Les arbres, arbustes ne sont jamais plantés en isolé mais en groupe de façon à obtenir une stratification

Stratification:

  • La strate basse (herbacée)
  • La strate moyenne (arbustive et buissonnante)
  • La strate haute (canopée)
  • La strate émergente

En agriculture syntropique, on associe les plantes cultivées afin de maximiser l’occupation de l’espace horizontal (les strates) et vertical (haute densité). C'est ainsi que fonctionne la forêt.

Succession:

En forêt, le processus de croissance, de reproduction, de déclin de chaque plante est différent. On trouve des plantes à croissance rapide, d'autres ont une croissance lente. Certaines ont un cycle annuel, d'autres de plusieurs décennies.
L'évolution des écosystèmes se fait selon un processus naturel de succession écologique qui comporte trois phases :

  • La phase placenta : cette phase est composée de plantes pionnières dont la croissance est rapide. Elles vont créer les conditions d’un milieu favorable à l'apparition et/ou à l’installation d’autres plantes à cycle plus lent qui leur succéderont.
  • La phase secondaire : ces plantes vont se développer lorsque le milieu préparé par la phase placenta sera prêt pour accueillir ces plantes à croissance plus lente.
  • La phase climax : l'écosystème arrivera à maturité lorsque ces plantes à croissance lente seront installées.

La récolte de graines et de boutures se prête parfaitement aux techniques de syntropie lors de la mise en place des plantations.

Le paysagisme protégeant la biodiversité permet de : 

  • brasser la génétique des plantes
  • préserver l’habitat de la faune (le gîte)
  • proposer le couvert à la faune (le couvert)
  • baisser les coûts de végétalisation grâce à la récolte de graines et le développement de boutures
  • obtenir un sol plus adapté à faire face aux sécheresses

 

Enjeux relatifs à la mise en place

  • Expertise/ nombre d’acteurs/ complexité : besoins importants en formation des équipes des espaces verts. Technicité et expertise. Projets particulièrement intéressant qui peut faire intervenir des citoyen(ne)s en chantier participatif, avides d’apprendre et de mettre les mains à la terre. La mise en place va nécessiter des compétences tant organisationnelles que techniques. Préserver les compétences au sein des équipes techniques des espaces verts afin de pouvoir essaimer sur le territoire et de maintenir les compétences au sein de l’équipe
  • Durée : .
  • Coût :..
  • Equipement :

 

Contributions à la résilience

  • Préserver les services écosystémiques : contribution à la résilience alimentaire
  • Résilience alimentaire
  • préservation des cycles de l’eau
  • Potentielles économies financières pouvant être réaffectées sur d’autres budgets environnementaux, via les chantiers participatifs, les récoltes de boutures et de graines

 

Points d’attention

 

Exemples inspirants

Exemple 1: En 2 ans, une forêt syntropique en France - Design et implantation : Felipe Amato et Steven Werner

  • Lieu : Ferme du Bosquet (Castets-En-Dorthe, Aquitaine)
  • Lien : https://www.youtube.com/watch?v=fNKoJNc1Iyk

Description :

Evolution d'une parcelle expérimentale d'agroforesterie syntropique dédiée à la production de fruits et plantée en février 2020 à la Ferme du Bosquet. Le design et la coordination de l'implantation ont été réalisés par Steven Werner et Felipe Amato, formateurs en agroforesterie syntropique. 

 

Ressources

  • L’agriculture syntropique, évidente réconciliation des Humains avec la Nature : https://agriculture-de-conservation.com/L-agriculture-syntropique-evidente-reconciliation-des-Humains-avec-la-Nature.html
  • En 2 ans, une forêt syntropique en France - Design et implantation : Felipe Amato et Steven Werner: https://www.youtube.com/watch?v=fNKoJNc1Iyk
  • https://www.agroforesterie.fr/agriculture-syntropique/

Former les équipes des espaces verts sur la biodiversité, syntropie, etc.

Proposer une amélioration/correction

Former les équipes des espaces verts sur la biodiversité, syntropie, etc.

Description

L’enjeu de cette approche du paysagisme consiste à préserver la faune et la flore ainsi qu’à favoriser sa régénération. Actuellement, les politiques d’aménagement paysager relèvent majoritairement de pratiques conventionnelles d’aménagement sans recherche d’amélioration de la biodiversité et encore moins de production alimentaire.

La première des choses à faire est de diminuer les pollutions (dont l’usage des phytosanitaires/pesticides) ainsi que stopper la destruction de leurs habitats. 

Afin de protéger la faune, il faut diversifier les types d’habitat et maintenir les trames vertes

La population d’insectes est dans une phase d’effondrement et ce depuis maintenant quelques décennies à cause de l’usage massif des pesticides. Or, ils contribuent de façon massive au maintien de nos productions agricoles, notamment celle des fruits et donc des légumes-fruits. Sans insectes, il faudra prendre un pinceau afin de polliniser de nombreuses plantes si on veut continuer de produire des fruits (incluant aussi les légumes-fruits: melons, pastèques, petits pois, tomates etc. )

Par ailleurs, le paysagisme peut apporter de nombreux services aux populations d’insectes. A titre d’exemple, certains insectes, tels que les papillons, sont inféodés à certaines plantes dont les orties sur lesquelles ils pondent leurs œufs. Si une plante disparaît, il ne peut plus se reproduire: l’animal inféodé disparait également. D’autre part, certaines plantes mellifères bénéficient à certains insectes mais pas à d’autres : le lilas ne nourrit pas vraiment les abeilles mais nourrit les papillons. 

  1. Fournir le gîte et le couvert

L’enjeu consiste à multiplier les divers habitats (hautes herbes, arbustes « hôtels à insectes » tels que le sureau noir ou le lierre, tas de feuilles mortes, tas de branchages et haies sèches) ainsi qu’à installer des essences mellifères (arbres, arbustes, fleurs) qui fleuriront sur la plus grande partie de l’année tout en fournissant du nectar, du pollen, du miellat ou encore de la propolis. Certaines essences sont cruciales ; le noisetier fournira du pollen en fin d’hiver, le lierre fournira pléthore de nectar, de pollen et de propolis avant l’arrivée de l’automne. La renouée du Japon, considérée comme invasive, est pourtant une grande pourvoyeuse de nectar et de pollen à la fin de la saison.

Viser l’esthétisme ainsi que des objectifs de préservation de la biodiversité ne sont pas des buts irréconciliables. Par exemple, les hibiscus peuvent être recherchés pour leur esthétisme mais aussi pour leur fourniture en nectar et de pollen en plein été et ce, sur une période de floraison relativement étalée pendant tout l’été.

      2. Multiplication des boutures et récoltes de graines

Afin de protéger la flore, il faut diversifier les types de plantes pour permettre le maintien voire le développement de la génétique. Le développement des plantes ainsi que la conservation de la génétique est dépendant de certains grainetiers. Jusqu’à présent, rien n’est fait sur les communes pour ramasser et conserver les graines qui peuvent être disséminées sur d’autres parties du territoire afin de brasser la génétique. Puisque le but actuel est souvent d’atteindre un certain niveau d’esthétisme, les plantes ne sont jamais conservées sur pied jusqu’à la récolte de leurs graines. Cette tâche est très rarement considérée.

Dans un même objectif de réduction des coûts, de nombreuses plantes peuvent être bouturées afin d’être (im)plantées sur d’autres endroits du territoire.

=> récolter, conserver les graines, conserver les noyaux éventuellement en intégrant les citoyens

      3. techniques de syntropie

La taille régulière des arbres et des arbustes est à la base de cette technique d'agroforesterie successionnelle, inspirée par le fonctionnement de la forêt. Cette taille se pratique notamment avant la pluie (ou un arrosage) et pendant la période de forte croissance foliaire, à savoir entre Avril et Juin. Les résidus de taille sont placés au sol ce qui va créer un flux important de matière organique ligneuse en direction du sol. Ce flux va participer au développement des champignons et ainsi (re)construire les sols. Le principe de syntropie s’inspire du fonctionnement des forêts dans le temps et dans l’espace.

Les arbres, arbustes ne sont jamais plantés en isolé mais en groupe de façon à obtenir une stratification

Stratification:

  • La strate basse (herbacée)
  • La strate moyenne (arbustive et buissonnante)
  • La strate haute (canopée)
  • La strate émergente

En agriculture syntropique, on associe les plantes cultivées afin de maximiser l’occupation de l’espace horizontal (les strates) et vertical (haute densité). C'est ainsi que fonctionne la forêt.

Succession:

En forêt, le processus de croissance, de reproduction, de déclin de chaque plante est différent. On trouve des plantes à croissance rapide, d'autres ont une croissance lente. Certaines ont un cycle annuel, d'autres de plusieurs décennies.
L'évolution des écosystèmes se fait selon un processus naturel de succession écologique qui comporte trois phases :

  • La phase placenta : cette phase est composée de plantes pionnières dont la croissance est rapide. Elles vont créer les conditions d’un milieu favorable à l'apparition et/ou à l’installation d’autres plantes à cycle plus lent qui leur succéderont.
  • La phase secondaire : ces plantes vont se développer lorsque le milieu préparé par la phase placenta sera prêt pour accueillir ces plantes à croissance plus lente.
  • La phase climax : l'écosystème arrivera à maturité lorsque ces plantes à croissance lente seront installées.

La récolte de graines et de boutures se prête parfaitement aux techniques de syntropie lors de la mise en place des plantations.

Le paysagisme protégeant la biodiversité permet de : 

  • brasser la génétique des plantes
  • préserver l’habitat de la faune (le gîte)
  • proposer le couvert à la faune (le couvert)
  • baisser les coûts de végétalisation grâce à la récolte de graines et le développement de boutures
  • obtenir un sol plus adapté à faire face aux sécheresses

 

Enjeux relatifs à la mise en place

  • Expertise/ nombre d’acteurs/ complexité : besoins importants en formation des équipes des espaces verts. Technicité et expertise. Projets particulièrement intéressant qui peut faire intervenir des citoyen(ne)s en chantier participatif, avides d’apprendre et de mettre les mains à la terre. La mise en place va nécessiter des compétences tant organisationnelles que techniques. Préserver les compétences au sein des équipes techniques des espaces verts afin de pouvoir essaimer sur le territoire et de maintenir les compétences au sein de l’équipe
  • Durée : .
  • Coût :..
  • Equipement :

 

Contributions à la résilience

  • Préserver les services écosystémiques : contribution à la résilience alimentaire
  • Résilience alimentaire
  • préservation des cycles de l’eau
  • Potentielles économies financières pouvant être réaffectées sur d’autres budgets environnementaux, via les chantiers participatifs, les récoltes de boutures et de graines

 

Points d’attention

 

Exemples inspirants

Exemple 1: En 2 ans, une forêt syntropique en France - Design et implantation : Felipe Amato et Steven Werner

  • Lieu : Ferme du Bosquet (Castets-En-Dorthe, Aquitaine)
  • Lien : https://www.youtube.com/watch?v=fNKoJNc1Iyk

Description :

Evolution d'une parcelle expérimentale d'agroforesterie syntropique dédiée à la production de fruits et plantée en février 2020 à la Ferme du Bosquet. Le design et la coordination de l'implantation ont été réalisés par Steven Werner et Felipe Amato, formateurs en agroforesterie syntropique. 

 

Ressources

  • L’agriculture syntropique, évidente réconciliation des Humains avec la Nature : https://agriculture-de-conservation.com/L-agriculture-syntropique-evidente-reconciliation-des-Humains-avec-la-Nature.html
  • En 2 ans, une forêt syntropique en France - Design et implantation : Felipe Amato et Steven Werner: https://www.youtube.com/watch?v=fNKoJNc1Iyk
  • https://www.agroforesterie.fr/agriculture-syntropique/

Fiches actions rédigées et répertoriées par : Jérôme François, Loïc Marcé.

Pour améliorer ou déposer une plainte, cliquez sur le bouton orange « édition » ou « rapport » rouge en haut de de cette fiche. Enfin, si vous souhaitez dores et déjà ajouter une fiche action et avoir un lien vers votre profil Linkedin en bas de celle-ci, n’hésitez pas à nous contacter par mail et à consulter au préalable le template contenu fiches actions.

Contribuer à la plateforme Résilience territoriale

La plateforme résilience territoriale .org se veut être contributive. Vous souhaitez dores et déjà ajouter une fiche et avoir votre nom en bas de celle-ci ? N’hésitez pas à nous contacter par mail.

Please fill the required fields*