Nexus eau – matières premières

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Le transport de l’eau nécessite des infrastructures importantes, et l’extraction de ressources nécessite elle-même de grandes quantités d’eau. Les deux ressources sont donc extrêmement liées l’une à l’autre.

Un extractivisme qui dévore des quantités d’eau (non salée)

  • Une tonne d’or requiert 250 000m3 d’eau pour son extraction, il en faut 15 000m3 pour extraire une tonne de charbon. 
  • Pour la fluorite, l’extraction consomme jusqu’à 4000l/to (soit 4:1). La fluorite est utilisée comme fondant par les fabricants d’acier, dans la fabrication de la fibre de verre et du verre opale

Extraits de Systex :

« SystExt a pu déterminer qu’une mine moyenne d’or consommait annuellement autant d’eau que 80 000 habitants en France pendant un an ; une mine moyenne de charbon, autant que 10 000 ; et une mine moyenne de phosphate, autant que 420 000 […]. Appliqués à la totalité de la production mondiale d’or, de charbon et de phosphate, les ordres de grandeur obtenu sont gigantesques : ils correspondent à la consommation annuelle de dizaines de millions d’habitants pour chacune des filières. »

« 40 mines en activité généreraient à elles seules environ 80 milliards de litres d’eaux contaminées par an (Sumi & Gestring, 2013). Le coût de traitement associé s’élèverait à environ 60 milliards de dollars américains par an (Sumi & Gestring, 2013). L’inertie qui caractérise l’innovation dans le secteur minier, s’applique également à l’une des techniques de gestion des déchets miniers : le déversement volontaire en milieux aquatiques. Contrairement aux idées reçues, il s’agit d’une pratique extrêmement répandue, mise en œuvre autant dans les pays dits « développés » que les autres. […] Les conséquences sur les cours d’eaux, les lacs, les fjords et les mers sont catastrophiques : contamination des eaux et des sédiments en métaux et métalloïdes, comblement des rivières et des lacs, destruction des habitats, dépérissement forestier, etc. »

Une infrastructure non construite à partir de matériaux durables

L’infrastructure nécessaire à l’acheminement en eau potable requiert l’extraction de matériaux non renouvelables. 

Les problèmes d’adduction en eau potable sont déjà présents. Une infrastructure vieillissante a un besoin régulier de maintenance. Selon “Services eau France”, le rendement du réseau de distribution des eaux était en 2020 de 81% (en moyenne). Sur 100 litres introduits dans les réseaux, 19 litres sont perdus.

Il faut donc à la fois des matières premières pour acheminer l’eau potable (réseau, potabilisation) mais aussi de l’eau non salée afin d’extraire les matières premières.

Sources :

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